LA MUSIQUE MAROCAINE CONTEMPORAINE
La musique marocaine actuelle est un
cumul de genres très diversifiés . La musique traditionnelle
continue à reproduire les formes anciennes modifiées par
des interprétations plus modernes .
A coté de la musique traditionnelle
dart, la ville a produit à lépoque contemporaine
un nouveau style musical, plus « occidental », une musique
faite plus pour divertir et privilégiant les rythmes dansants,
lintellectuel et le spirituel étant exclus .
Les techniques de mixage, les instruments
électroniques, la commercialisation de cassettes, la radio ont
aidé à la diffusion de cette musique .
La chanson marocaine sest véritablement
développé avec lindépendance du pays . Deux
grandes tendances se sont demblée dessinées : lune
adoptant larabe classique et lautre adoptant larabe
dialectal , la première essaya de rester classique, très
conventionnelle alors que la seconde a introduit un répertoire
plus léger, plus proches du public populaire .
Mais ce modèle marocain faisait
souvent écho à la musique égyptienne ( Oum Kalthoum,
Farid al Atrach, Abdelwahab ...) et a entraîné une crise
de la chanson marocaine dite moderne .
Au début des années 70,
la chanson marocaine est à bout de souffle .
Les années
70
Les années 70 ont vu larrivée
dun renouveau dans la musique marocaine avec lémergence
de groupes tels que Nass el Ghiwan, Jil Jilala, Lem Chaheb, les frères
Bouchenak .
Nass el Ghiwan
Ce groupe a été crée
à Casablanca en 1970 . Il est composé de cinq garçons
tous issus du quartier Hay Mohammedia, un quartier très populaire
de Casablanca .
Leur idée est très simple
: il fallait requestionner le patrimoine pour créer des textes
portant sur des questions de société , il fallait écrire
des textes engagés. Ils sont un groupe novateur, tout en respectant
les traditions musicales traditionnelles , ils apportent des textes plus
engagés, plus militants .
Leur musique est la synthèse de
tous les rythmes du pays : aissawa, berbère
de lAtlas et surtout gnaoua, ils
réunissent des instruments dorigine différente : ils
ont fait se côtoyer le guembri gnawi avec le bendir (grand tambourin)
des chanteurs populaires .
Leurs mélodies puisent aussi bien
dans le Malhun que dans les chants gnaouas .
Ils symbolisent le renouveau de la musique
marocaine contemporaine et ils ont rencontré tout de suite un succès
immédiat .
Les Nass El Ghiwane furent les premiers
au Maroc à secouer le cocotier des habitudes. Avant eux, la tradition
imposait aux groupes de jouer (assis) à l'occasion de mariages,
de réceptions officielles du gouvernement ou de l'armée,
simples plantes vertes sonores devant "notre ami le Roi". Ils
furent les premiers à oser chanter debout, sur une scène,
devant un public venu pour leur musique, pour l'essentiel les jeunes du
pays, dopés par de tels catalyseurs. C'était en 1971. Plus
de vingt-cinq ans plus tard, ils sont toujours là, mais sans Iarbi
Batma, l'auteur poète et membre fondateur, décédé
en 1997, comme avant lui Boujemâa, un autre des fondateurs, et toujours
fidèles à l'arabe dialectal et aux instruments traditionnels,
le bendir, la taarija (percussion), le guembri et la s'nitra (banjo sans
frette). Ce disque date du début 1998 mais ressort avec un son
enfin digne.
En savoir plus
Jil Jilala
Ce groupe a été créé
à Marrakech en 1973. Ils sont six : cinq garçons et une
fille . Ils se sont proposé de rechercher dautre sources
dinspirations . Ils sintéressent plus particulièrement
au style gnawi .

Au début le groupe se cantonne
à une musique très typique du folk marocain, puis en 1974
un de leur titre « leklem lembrasa » ( savoir quoi dire )
est une chanson critique sur le monde arabe et sur les politiques, cest
le début dune renommée dans tous le monde arabe .
En même temps se fait une évolution musicale en intégrant
davantage les rythmes gnawi .
Un autre virage musical en 1986 alors
quils rajoutent une section cuivre . Ensuite ils vont sintéresser
à larrivée de deux mouvements qui bousculent le paysage
musical africain : le reggae et le rai .
Lamshaheb
Ce groupe a été créé
en 1975 à Casablanca, on pourrait les surnommer les Sex Pistols
du Maroc . Ils ont un goût prononcé pour les musiques occidentales,
la provocation .
Ils introduisent des instruments électriques
et utilisent la guitare dans une approche plus moderne . Ils composent
des textes très revendicateurs, qui dénonce les excès
du régime .
Tous dorigine différente
amènent des influences musicales différentes : un amène
le rai, un autre la musique berbère, la musique gnawi et aussi
linfluence du rock et de la pop ; certains sont de plus des chanteurs
talentueux .
Malgré la provocation et la dénonciation
de linégalité du régime , ils ne connaissent
pas de problèmes, sans doute du à leur trop grande popularité
. Ils ont une grande renommée dans le monde arabe .
Ils disparaissent à la fin des
années 80 .
Les frères Bouchenak
Ce groupe a été créé
en 1974 à Oujda, qui est la ville du rai marocain .
Le rai est essentiellement une musique
dAlgérie, Oujda par sa proximité avec la frontière
algérienne a bien sur développé ce style de musique
.
Il sagit de quatre frères
et un cousin . Ils imposent tout de suite leur style rai électrisé
ou se confondent toutes les facettes du patrimoine musical marocain :
arabo-andalou, malhun, gnawa, chants berbères .
La modernité de leur musique ,
lintroduction de synthétiseurs et leur look en font très
vite un groupe phare à la fin des années 70 .
Ils vont effectuer des tournées
en Europe, participe à des festivals de musique et signent avec
Sony music .
Leur parcours discographique montre une
progressive amélioration de leur maîtrise des outils électroniques
.
Leurs textes véhiculent des images
traditionnelles mais aussi un discours ancré sur la réalité
politico-sociale marocaine .
Les années
80 et 90
Le début des années 80 voit
le développement de la «world music », synthèse
entre les musiques traditionnelles du tiers-monde et le rock occidental
; ce phénomène favorise lexportation de ces musiques
.
Au Maroc, si les groupes des années
70 ont eu une renommée avant tout auprès dun public
marocain et sur lensemble du monde arabe , le phénomène
« world music » va faire connaître les rythmes marocains
et essentiellement gnawa à loccident .
De nombreux musiciens introduisent alors
des rythmes gnawas dans leurs propres compositions .
Sapho
Elle est dorigine marocaine, de
Marrakech plus précisément, elle pratique une musique multiculturelle
à base de rock, de chanson et de musique arabe, mélangeant
des instruments traditionnels marocains et des instruments plus électroniques
.
Hassan Hakmoun
Il est avant tout un musicien gnaoui,
sa rencontre avec Richard Horowitz, le compositeur de la musique du film
« Un thé au Sahara » de Bertolucci, lui permet de rencontrer
dautres musiciens qui sont les plus importants de la scène
jazz et rock new-yorkaise comme Adam Rudolph et Don Cherry .
Le résultat est un mélange
de jazz et de gnawa, mais aussi des mélanges plus détonants
avec des rythmes plus électriques .
Le troisiéme
millenaire
Abdellah Boulkhair
El Gourd
Abdellah Boulkhair El Gourd est né en 1947 dans la casbah
de Tanger. Parallèlement à des études d'ingénieur électricien, il a été
initié à la philosophie gnawa. Les gnawa forment une confrérie religieuse
basée au Maroc, mais descendent des esclaves venus d'Afrique de l'Ouest.
Basée sur des pratiques islamistes proches du soufisme mais aussi des
croyances animistes africaines, la philosophie gnawa utilise la transe
pour soigner les maux ph ysiques et mentaux de l'homme. La musique et
la danse y ont une place prépondérante et les principaux instruments sont
le luth gumbri ou hajouj, les tambours et les castagnettes de métal (karkab
ou crotales). Le répertoire gnawi comprend 243 chants qui sont interprétés
dans un ordre préétabli lors de cérémonies rituelles appelées "Lilas"
dirigées par un maâlem, maître initié. En 1967, Abdellah Boulkhair travaille
comme électricien à la station de radio "Voice of America" lorsqu'il fait
la connaissance du pianiste américain Randy Weston. Le jazzman et le futur
maâlem partagent vite une amitié qui ne se démentira plus. Ce séjour marocain
revêt la plus grande importance pour le jazzman qui, grâce à son ami,
découvre la musique gnawi qui, selon Weston, porte en elle tous les germes
de ce qui le fascine dans le jazz. En 1972, les deux musiciens participent
ensemble au premier festival de jazz de Tanger. En 1980, El Gourd, qui
se sent investi d'une mission de préservation de la culture gnawa ouvre
"Dar gnawa". "Situé dans la Médina de Tanger "Dar gnawa" est à la fois
un musée de la culture gnawi, un centre d'apprentissage pour les jeunes
musiciens et un club de musique. C'est également sous cette appellation
qu'est designé le groupe de musiciens qui accompagne El Gourd. En 1992,
les deux amis réalisent un vieux rêve en réunissant sur un même disque
la majorité des anciens maâlems en activité au aroc. L'album "The Splendid
Master Gnawa Musicians of Morocco" reçoit une nomination au titre de meilleur
album de World Music en 1996. Randy Weston emmène son ami jouer en Amérique
et en Europe où El Gourd rencontre d'autres jazzmen comme Archie Shepp
ou Akosh S. avec lesquels il collaborera à plusieurs occasions. En mai
1999, la troupe française de spectacle vivant, les Barbarins Fourchus
vient s'installer quelques temps à Tanger pour travailler sur un spectacle
avec Dar Gnawa. Le résultat, mélangeant acrobaties, musiques gnawa et
chanson française fait l'objet d'un film mi-documentaire, mi-fiction de
Mohamed Choukri appelé "Mosso Mousso". En septembre, Randy Weston, Abdellah
Boulkhair El Gour , le nigérian Babatunde Olatunji et une poignées de
virtuoses américains et marocains donnent un concert à l'église presbytérienne
Lafayette à Brooklyn qui est enregistré et commercialisé quelques mois
plus tard sous le nom de "Spirit The Power of Music". La même année, El
Gourd est distingué dans son pays par des prix décernés lors des festivals
de Marrakech et Essaouira. Abdellah Boulkhair El Gourd est l'un des principaux
ambassadeurs de la culture gnawi et sa maison "Dar Gnawa" est l'un des
rares endroits au monde où l'amateur peut trouver renseignements et enseignements
sur cette musique et sa riche philosophie. Benjamin MiNiMuM
SAID MESNAOUI

Saïd Mesnaoui. Compositeur,
musicien, Saïd Mesnaoui a fondé au Maroc le groupe Jil el
Ghiwane dans les années 70. Au Canada où il s’est
installé en 1986, il a participé aux festivals Les FrancoFolies
de Montréal, Coup de cœur francophone (Montréal), Front
Music Festival (Toronto), Festival des journées d’Afrique
(Québec), Festival d’été francophone (Vancouver).
Il a participé à l’enregistrement des trames sonores
de Dessine-moi le Maroc (TV5) et Mon Amérique à moi (ONF).
Son premier disque La Montagne est sorti en 1997.
SAMIRA SAID

Cela faisait presque
30 ans que Abdel Halim déclara une fois que cette fillette deviendra
un jour une star fameuse dans le monde arabe . Elle a connu des
grands succès avec des chansons marocaines tel que wa3di, sidi oula
bihiri, fayetli sheftak, kifesh fata7t galbi, Bitaqat 7ob.. Cette
fillette qui chantait avec assurance devant les camér as de la télévision
marocaine il y a une trentaine d'années dans le cadre de la célèbre
émission de variétés " Mawahib ", ne pouvait ne pas avoir davenir
florissant. Son talent sautait aux yeux, même des non-avertis les
solliciteurs du monde musical eux, misaient avec certitude sur cet
espoir. Ils ne seront pas démentis. Loin de là.
|
Samira Said, exigences
de la scène obligent, a fait plus que marquer. Elle s'est hissée,
à force d'acharnement, au premier rang des stars de la chanson arabe,
et y demeure depuis des années renforçant à chaque nouvel album
une position quelle ne semble as prête de quitter. |
Le chemin semble
avoir été tracé de tous temps. Des premiers pas prometteurs, des
rencontres marquantes, notamment celles de Baligh Hamdi, Abdelwahab,
Mohamed El Mougi, Sayed Mekaoui ainsi que Faïza Ahmad et son mari
Mohamed Soltan, et voilà Samira qui débarque au Caire, forte d'un
immense talent et des encouragements de ceux qui avaient cru en
elle. |
Après un passage
au conservatoire, ce sont les premières oeuvres. Son amie Faïza
Ahmad demanda de Mohamed Soltan de signer deux chansons pour Samira
c'étaient " El 7ob elli Ana 3aycheh " et " Eddounia Kedah " qui,
même si elles ne furent pas de grands succès, permirent à Samira
desquisser ses premières marques sur la scène de la musique arabe. |
La rencontre avec
Baligh Hamdi allait enrichir considérablement le répertoire de la
jeune marocaine. Ce seront coup sur des chansons que lon fredonnera
partout dans le monde arabe : "Ben lif", "sayidati sadati", "malich
3enwan", "akher hawa". |
Les ponts n'ayant
jamais été rompus avec Mohamed Soltan, les retrouvailles se solderont
pas "Hikaya", "Metha a'li" et "Ellila deh" Kassid yakoulouna "3anni
kathiran" |
Pourtant, le tube
explosif que présageait le talent de Samira n'était pas encore au
rendez-vous. Ses collaborations avec de grands noms qui donnèrent
certes des titres aussi appréciés comme Mohamed El Mougi par ya
dam3iti haddi, Khaled el Amir par choft 7abibi, Helmi Bakr par Ech
gab li gab", "lilet el ouns", "amrak 3ajib", "men ghir sabab" ,
mais le grand coup, celui qui allait vraiment faire la différence,
tardait à venir. |
C'est Baligh Hamdi
qui enfin propulsa Sami a au firmament. La merveilleuse chanson
" 3allemnah el Hob ", quelle la présenta comptant pour le festival
des layali al télévision au Caire en 1983. |
Le coup d'envoi
était donné. Samira, désormais super star, continuera sur sa lancée
avec Baligh Hamdi accumulant des succès comme "ketr al kalam", "asmar
malak" et "malak moch zay 3awaydak". |
Gamal Salama,
quant à lui, lui donna la bombe "Al gani ba3d youmin" qui embrasa
longtemps les Hit parades. Le nouveau couple ne s'arrêtera pas en
si bon chemin et larguera une autre bombe sur la scène : "moch7atnazel
3annak abadan". |
Après cela, Samira
et après ces grands succès n'avait plus rien à prouver en Egypte.
Un autre défi se profilait que la position de la super star ne lui
permettait pas d'occulter. Elle fera cap sur le Golfe où elle travaillera
avec les plus grands : Talal meddah, Abderrab Idris, Seliman El
Malla, Youssef Mahana et enrichira son répertoire de titres comme
"Ya ebn al Halal", "tisaddeg, Hatouli 7abibi", "sindibad", "ghariba",
"A7ad sa'al Aani". |
Les vents soufflant
désormais en faveur de la chan on moderne légère, un coup de gouvernail
s'imposait. Samira le fera en temps opportun, se tournant vers des
jeunes compositeurs pleins de talent comme Salah Charnoubi, Riadh
Hamchari, Mohamed Dhia'a signalant des albums tel que Ensani, Khayfa,
3ach2a, Enta 7abibi, Kol de echa3at, 3al bal, rou7i et Lila 7abibi
D'autres en ont été pour leurs frais. Mais pour Samira, le succès
est encore une fois au rendez-vous. Et enchaallah elle continue
ses succès pour rester sur le top ! Toujours sur le top. |
HOBA SPIRIT
Cela pourrait être du raï, c’est
de la " haiha ", comme ils le disent. Haïha music, inconnue
au bataillon pourrait bien être le début de quelque chose
de nouveau et planant puis même déboucher sur une musique
moderne typiquement marocaine, puisqu’elle se nourrit de patrimoine
et d’insolence, elle existe, elle est née, elle s’appelle
Haïha music et ceux qui la jouent s’appellent The Hoba Hoba
Spirit. Mano Negra ont chanté " Aïli hbibi diali fin
houwa " et Hoba Hoba Spirit reconnaissent l’influence de l’Orchestre
international de Barbès. Pourquoi s’appellent-ils comme ça
? " Une blague complètement con, qu’on est les seuls
à comprendre et d’ailleurs on a jamais pensé un jour
que ça pourrait devenir sérieux. Alors Hoba Hoba, ça
pourrait bien être un cri de paix. Et un éclat de rire en
même temps.
Avons-nous affaire à des originaux ? Sans conteste. Mais c’est
la dérision qui force le respect de leur folie, leur conviction
: la musique heureuse, de belles paroles et plein de sentiments. La fête
marocaine revue et corrigée rock, voire folk ou même world,
bien que ce mot soit et galvaudé et réducteur. Alors, il
y a deux guitares électriques et un derboukiste, mais ils sont
tous trois percussionnistes puisqu’il s’agit de rythme. Depuis
Lalla Mennana jusqu’au rythme qui fait danser les hétaïres
sur un fond de tonneau métallique. Rekza, khemsa ouel khemsin et
compagnie. Tout ça dans du Hoba Hoba qui pourrait bien être
un élixir enivrant. D’ailleurs, comme ils jouent au Vertigo
qui tient du pub et du cabaret français. Il y a aussi un hommage
appuyé à la musique gnawia, d’ailleurs ils accompagneront
Maalem Rougui, gnawi ouvert sur le jazz, en première partie de
leur tour de chant. Puis ensuite, Raïna Raï, les virtuoses les
plus méconnus de la musique arabe. Ceux que l’on écoute
trop vite en disant, " ouais, c’est vachement sympa, comme
musique. Cette amitié pour Raïna Raï, les Marocains qui
savent l’ont attrapée en 1986. Ils ont suivi le groupe jusqu’au
dernier album : Isabelle. Alors je considère que des gens capables
de rendre cet hommage à Raïna Raï sont des artistes.
Les amis de Raïna Raï au Maroc, de tous âges et de toute
extraction sont d’ailleurs très hoba hoba.
Réda dit que toute " intellectualisation de nos mobiles est
inutile ". Nous, on en a marre des gens sinistres, alors on chante
Bienvenue à Casa. Il faut absolument dire que ces musicos baroques
sont de dignes enfants de la culture rock et pop. Et que leur répertoire
compte une quinzaine de morceaux originaux.
Samir & Raï-X - La musique
C'est un mélange original - aluni
du savoir et des expériences musicales du groupe et des connaissances
profondes de Samir Essahbi qui apporte sa culture marocain et international.
Le Raï, le Reggae, le Chaabi, le Gnawa, les rythmes de l'Arabie entière,
de l'Afrique noire, des deux Amériques, des Caraïbes, de l'Europe
se mêlent à des musiques exotiques, les mélodies mélanges
fascinants de musique issue de la musique tradition arabe et des chansons
populaires européennes sont compréhensibles à un
large public. Raï-X était dominée par le Mélange
Raï-Reggae. Les dernières temps, par contre, les mélodies
composées par Samir Essahbi s'inspirent de plus en plus de la tradition
marocaine .
Samir & Raï-X - une musique à danser et à écouter.
En ce qui concerne la forme et les métaphores des textes de Samir,
ils se basent sur la tradition du Maghreb. Mais Samir la dépase
en même temps, parce qu'il entre un dialogue avec la vie telle qu'elle
est vécue en Suisse. Chez les Européens, les chansons évoquent
une nostalgie pour les pays de l'Orient, chez les immigrés du Maghreb
un amour joyeux pour leur pays. Raï-X invite tous à se sentir
à l'aise lors de ses nombreux concerts nationales et internationales.
Le public - connaisseur du Raï ou pas - est vit entraîné
par la musique de Raï-X
„El hamdoul ‘Allah“! En 1995, Samir trouve enfin des
musiciens suisses et marocains qui savent interpréter et maîtriser
les rythmes compliqués de la musique marocaine et en même
temps apportent leur propre inspiration.
On peut écouter Raï-X sur ces deux CD "Chaïf"(SAVA
1197, distribution Sound Service). Et ,,Salam Aaleikoum''( HP LC 10469,distribution
VSM ) De "Bladi" existe un vidéo-clip qui a été
enregistré au Maroc et à Berne. il ya aussi un résumé
de la Tournée 2002 ( au Maroc et en Suisse)
Les frères ESSAHBI
Samir,Kamal ,Charafeddine et Taoufiq forment le
groupe rythmique, solide, compact et dynamique qui assure le groove de
la formation Raï-X.
En 1995, Samir trouve enfin
des musiciens suisses et marocains qui savent interpréter et maîtriser
les rythmes compliqués de la musique marocaine et en même
temps apportent leur propre inspiration..
On peut écouter Raï-X sur ces deux CD "Chaïf"(SAVA
1197, distribution Sound Service). Et ,,Salam Aaleikoum''( HP LC 10469,distribution
VSM ) De "Bladi" existe un vidéo-clip qui a été
enregistré au Maroc et à Berne. il ya aussi un résumé
de la Tournée 2002 ( au Maroc et en Suisse)
AZA
Aza est le nom d'un nouveau groupe musical
créé à Santa Cruz (Californie). Il est formé de deux chanteurs Fattah
Abboo et Mohamed Aoualou, originaires du Maroc, et de musiciens américains,
Jason Paquin (banjo, guitare), Joel Ford (clarinette, saxophones), Andy
Zenczak (basse électrique) et Alex Work (percussions). Par cette association,
Aza crée un style unique fait de mél odies enlevantes et issu de la rencontre
d'instruments traditionnels et modernes.
Leur premier album, Marikan (Amérique)
(2003), est un voyage musical, teinté d'influences occidentales modernes,
à travers la culture amazighe. (d'après CDBaby.com) Site web du groupe
: azamusic.net ALBENSIR (Damsiri) Mohamed Albensir (dit Damsiri) est l'un
des plus grands rrays contemporains. Ce fils de boucher est né en 1937
à Tamsoult, dans le territoire des Ilbensiren (Haut-Atlas occidental).
Il a le parcours classique de tout jeune Amazigh du Sud du Maroc (école
coranique, randonnées pastorales derrière le cheptel familial) mais il
est happé très jeune par le monde de la poésie et de la musique. Il fait
preuve dans les cérémonies d'ahwach d'un don poétique exceptionnel. Il
tient ainsi tête dans les asays (place villageoise où s'exécute l'ahwach)
aux plus grands poètes de sa région. Fort de cette expérience, il rejoint
en 1958 les troupes des chanteurs Amentag et Ahrouch. Il s'attache alors
à mieux maîtriser la vielle monocorde ribab qui caractérise la tradition
des Rways. Après quelques années d'exil en Allemagne (1961-1964), il retourne
au Maroc pour devenir chanteur professionnel. Dès 1965, il commence à
enregistrer des albums. En 1969, un terrible accident de la route le rend
paraplégique. l s'installe alors à Casablanca auprès de la plus importante
communauté émigrée chleuh. Composant et chantant en tachelhit, il acquiert
une renommée au sein de sa communauté et parmi les auditeurs de la section
" dialectale " (qism allahajat) de la radio nationale. Il chante, à côté
de thèmes sociaux et affectifs, sa colère de l'attitude méprisante des
autorités envers les Amazighs et leur culture. La contestation a marqué
la trajectoire poétique et militante d'Albensir.
Il a certes chanté, au début de sa carrière,
la gloire de la monarchie et de la nation, mais en vain : l'indifférence
des représentants de la " nation " chantée et glori iée le conduit à prendre
conscience de la position dominée et marginale de son métier et, partant,
de sa culture amazighe. Devant le mépris opposé à son art, Albensir ne
se résigne pas. Il passe à la révolte et exprime dans un langage clair
son attachement à sa culture natale. Ainsi, il compose au début des années
soixante-dix une chanson-poème où il exprime toute sa déception et sa
colère envers un pouvoir méconnaissant : men wâhd ustin a nettmjjad agellid
ullah amk izdâr ad ax ifek mqqar d lebcklîd Depuis 1961, nous n'avons
pas cessé de faire éloge du Roi Hélas, nous ne sommes jamais récompensés.
Selon lui, le pouvoir n'est pas simplement i différent, il est aussi aliéné
puisqu'il ne reconnaît de la chanson que celle exprimée en arabe par des
nationaux ou des Égyptiens comme Abdelhalim Hafiz et Abdelawah. Cette
attitude ravive chez lui le sentiment douloureux de la marginalité. L'État,
chante-t-il, ignore les chanteurs chleuhs dont il se sent le porte-parole.
Il ne " nous " réserve, poursuit-il, qu'une mort indigne et silencieuse
dans les marges de la cité comme des chiens errants (zun d igh immut uydi
gh umedduz).
L'humoriste chleuh Abdallah Anidif résume ainsi la place
de la culture amazighe dans les média : Tumêz tcelhît gh lidaàa uncek
lli tamêz lebcklît gh cc nti (la place qu'occupe tachelhit à la radio
est la même que celle d'une bicyclette sur la route). Loin d'abandonner
sa " petite tradition " poétique pour s'intégrer dans la " haute culture
" imposée, Albensir est le premier rrays à chanter la langue amazighe.
Il déclare ainsi son inscription dans la marginalité : Rebbi zzayd làezz
i tcelhît Nettat as ligh atig innagh sawelgh Ô Dieu ! Honore bien ma langue,
Avec le chleuh, je suis revalorisé, estimé auprès des miens. Attentif
aux mouvements sociaux, les chansons du rrays, en particulier celles qui
font allusion à la situation politique, sont parfois à l'origine d'intimidations
et persécutions. En 1982, il est emprisonné durant une semaine en raison
de sa chanson aggurn (la farine), très critique du gouvernement après
" les émeutes du pain " (suite à la terrible sécheresse de 1981). Une
autre de ses chansons, sur la mosquée de Hassan II, vilipende sans ménagement
le gouvernement et ses pratiques oppressives. Albensir a enregistré près
de 100 cassettes. Il meurt à l'âge de 53 ans à Casablanca, le 11 novembre
1989.
TINARIWEN, LE BLUES
DE L'HOMME BLEU
par Francis Dordor
La musique et la poésie ne traversent
que rarement les sentiers de la guerre. Faire le soldat ou versifier,
voilà deux activités qu'il est à priori difficile de mener de front. Si
les poèmes de Case d'Armon ont conservé un accent unique dans l'histoire
de la littérature c'est qu'Apollinaire les a composés pendant sa convalescence
après avoir été blessé dans les tranchées de Champagne en 1916. Leur lecture
prouve combien le poète en lui, bien que soumis au feu des batteries ennemies,
n'a jamais reculé devant l'artilleur, poste qu'il assumait par devoir.
Ainsi surgissent les chansons de Tinariwen, en embuscades derrière une
dune de sable dont la crête délimite a sphère propre à l'artiste, de celle
réservée à l'homme d'arme. L'image la plus saisissante devant contribuer
à forger la légende de ce groupe vraiment à part reste celle de Keddu
Ag Hossad, partant à l'assaut du poste militaire malien de Menaka près
de la frontière nigérienne, une kalachnikov à la main, une guitare électrique
dans le dos. Cette offensive du 30 juin 1990 sera l'amorce de la seconde
rébellion touareg qui durera 3 ans et fera des milliers de victime. Pendant
le conflit, Tinariwen va assumer une fonction "double lame", maquisards
engagés dans la lutte de libération de la région de l'Adrar des Ifoghas,
au nord du Mali, poètes mu iciens se construisant style et répertoire
dans les veillées d'après combat.
Pareille ambiguïté encombre nos esprits
rationnels peu habitués à voir des individus embrasser des vocations rivales.
Pour un touareg cette nature, loin d'être duelle, confirme au contraire
l'appartenance à un peuple et le lie à une histoire. Car la poésie fut
longtemps pour les gens du désert une autre façon de faire la guerre.
Comme la danse, où interviennent fréquemment les sabres, en est le prolongement
chorégraphié. Quand les fusils refroidissent, les rimes ne tardent jamais
à siffler en relais. Avant tout, un touareg se doit d'apprivoiser un environnement
hos ile, le Sahara, et une langue, le tamacheq. Rétablis dans leur contexte
géographique et linguistique, les hommes du désert cessent alors d'être
des Touaregs - mot impropre que leur attribuèrent les Arabes et qui signifie
"abandonnés de Dieu" - pour devenir des imajeghen ("hommes libres") ou
kel tamacheq ("qui parlent le tamacheq"), termes plus légitimes par lesquels
se définissent leur essence et leur identité. Si la maîtrise de l'espace
a toujours découlé du contrôle des ressources d'eau, le verbe s'est quant
à lui constamment abreuvé de métaphores et d'élégies. Comme si vivre dans
cette immensité désolée exigeait que l'on étanche deux soifs plutôt qu'une,
celle du corps, celle de l'âme
. Préserver ou conquérir des territoires
va générer de nombreux conflits, entre tribus adverses, contre l'envahisseur
français ou les états africains nés de la décolonisation. Peuplant tout
un panthéon de héros dont les plus fameux Kaosen, Firhoun et Chokbo -
vainqueur en 1894 de la colonne du commandant Bonnier à l'oasis de Takumbawt
- font resplendir la bravoure de l'homme bleu jusqu'à nous. Quant à la
passion de la langue, elle produira tant de vers, et d'une telle richesse
poétique, que Charles de Foucault, reclus dans la garnison de Tamanrasset,
abandonna toute ambition évangélique pour se consacrer à leur traduction
en français. Tinariwen est le produit de ce monde, né de la prouesse d'une
langue chantée et du verdict des armes ; aussi sûrement qu'il est le reflet
de son effondrement. Deux guerres contre l'état malien (1963-1990) et
une série de catastrophes écologiques ont eu raison d'un mode de vie ancestral
reposant sur le nomadisme pastoral. Avec la civilisation du méhari menacée
de disparition et une paix, signée en 1992, au goût amer, les chansons
de Tinariwen portent le deuil de l'épopée des tribus sahariennes, et s'efforcent
de deviner le futur des générations qui doivent leur survivre. La friction
entre ce glorieux p ssé et un avenir incertain profite ainsi à l'embrasement
de textes et de musiques dont l'esprit et la structure évoqueront pour
beaucoup le blues des origines ; sans doute parce que l'origine du blues
se situe précisément dans cette région située de part et d'autre de la
boucle du fleuve Niger.
Ce blues de l'homme bleu fixe les sédiments
de l'Histoire, récente et lointaine, d'une nation oubliée. Mais aussi
des éléments musicaux traditionnels typiquement sahariens passés au filtre
de la modernité par une instrumentation électrique, notamment les guitares,
beaucoup de guitares. Pourtant pareille conjugaison n'aboutirait probablement
à aucune érité artistique si le destin personnel de chacun des acteurs
de cette aventure n'y apportait son grain d'exil, de tragédie, de sublimation.
photo: Eric Mulet Avant Tinariwen, la notion de groupe musical n'existait
même pas. Seules des ensembles ponctuels s'organisaient à la faveur des
réjouissances coutumières dans les campements ou les oasis.
La structure de base de ce qui s'appelait
à l'origine Taghreft Tinariwen ("le groupe des déserts") fut le commando.
C'est en effet dans un camp militaire libyen ouvert par le colonel Kadhafi
pour accueillir et entraîner les réfugiés des pays voisins que se sont
rencontrés les musiciens. Keddu, Ibrahim, Enteyeden et Mohammed dit "japonais",
étaient à l'époque sous le commandement d'Iyad Ag Ghali, chef du Mouvement
Populaire de l'Azawad luttant pour l'émancipation politique de la zone
septentrionale du Mali. Ce même Iyad Ag Ghali ira jusqu'à financer le
matériel du groupe, utilisant en contre partie certaines de leurs chansons
comme outils de propagande pendant la rébellion des années 90. L'exil
avait réuni dans les confins du désert ces jeunes gens originaires de
Kidal, capitale administrative de la région de l'Adrar. La musique soudera
leurs talents. Enfant, Ibrahim avait quitté le Mali quand son père chargé
de ravitailler en munition les maquis, fut abattu par les soldats. Les
autres s'étaient enrôlés dans l'armée autant par conviction que par désœuvrement.
Cette condition d'exilés-désœuvrés leur vaudra le nom d'ichoumar ; dérivé
de chômeur le mot deviendra à force une sorte de marqueur métaphysique
pour un style de chansons où l'être ne cesse de le disputer au néant.
Car après le traité de paix, le retour au pays se révèlera si décevant
que les Tinariwen consentirent à rendre leurs armes, mais pas leurs guitares.
Depuis ces temps inauguraux, les choses
ont bien changé. Keddu est parti s'installer de l'autre côté de la frontière
algérienne. Enteyeden est mor d'un cancer de la gorge. Ibrahim préside
désormais aux destinées de la tribu. À ses côtés on retrouve les fidèles
lieutenants : Hassan, présent dès la fin des années 70 quand la petite
troupe cherchait un point d'ancrage entre Tamanrasset et la Libye ; et
Abdallah qui apporte sa touche personnelle et contrastée, plus romantique
et contemplative. Japonais continue d'y faire des allers-retours. Mina
et Wounnou en sont devenues l'indispensable objection féminine. Quant
aux plus jeunes, Eyadou, Said et Elaga, ils complètent cette fratrie qui,
née dans l'exil, a survécu dans l'instabilité. Après un discret premier
album réalisé à l'énergie solaire d ns les locaux de radio Tisdas, la
station de Kidal, Amassakoul immobilise enfin cette musique de l'errance.
Ces onze chansons mêlent le rythme envoûtant et la parole émouvante. Toutes
possèdent cette texture de l'essentiel. Toutes sont le fruit d'une détresse,
d'une espérance, que dépasse celui qui l'exprime pour mieux en restituer
une valeur propre à l'ensemble de la communauté. Chacune témoigne d'une
part de vie singulière et commune à tous.
Dans Arouane, Abdallah jette les bases
du rap tamacheq pour nous dire combien le désert gagne peu à peu, jusqu'à
l'intérieur des individus, jusqu'à recouvrir leur existence. Dans Oualahila
Ar Tesni am, authentique rock'n'roll saharien, Ibrahim retrouve les accents
de l'insurgé pour appeler à la seule révolte - celle de l'individu ensablé
dans l'apathie et l'indifférence - qui aujourd'hui vaille la peine. Et
dans Tenere Dafeo Nikchan, bouleversante psalmodie accompagnée au tindé,
à la flûte t'zamârt et à la guitare, il nous fait ressentir, à fleur de
peau, ce qu'est l'äsouf, solitude au sens physique et moral qui irrigue
toute cette poésie des dunes. Comme habité par la présence des camarades
tombés au combat, des amis disparus, des amours enfouis, ce moment, comme
bien d'autres sur ce disque, nous rend joyeux d'être triste. Et laisse
en suspens ces questions. L'âme des guerriers connaît-elle la paix quand
cesse l'aboiement des armes ? Les rêves du combattant lui sont-ils rendus
avec ses vêtements civils ? Ou bien restent-ils mobilisés sur les champs
imaginaires de batailles sans repli ? La chanteuse Wounou WALLET OUMAR,
qui assurait les chœurs avec sa sœur cadette Mina s'est éteinte le 23
mars 2004 à l'hôpital de Bamako
KHEDDAM
Avant d'être ce maître incontesté de la
chanson kabyle moderne, Kheddam destiné d'ab rd aux écritures saintes
du Coran. Né en 1927 à Aït Boumessaoud en Haute Kabylie, il fréquente
l'école coranique locale avant de se rendre à la zaouia de Boudjelil en
Basse Kabylie pour poursuivre l'acquisition de la haute culture lettrée.
Mais au gré des conjonctures, il change d'orientation. En 1947, Chérif
Kheddam prend le chemin de l'exil vers la France. À son arrivée, il travaille
comme ouvrier dans une fonderie puis à l'usine pour survivre jusqu'en
1961.
C'est donc dans le contexte de l'émigration
que Chérif commence à pratiquer la musique et le chant. Sa première chanson
Yellis n tmurt iw (Fille de mon pays) éditée à compte d'auteur, est perçue
comme un chef-d'œuvre par le public. Après un premier succès, Chérif chante
dans des conditions toujours difficiles. Il mène deux activités diamétralement
opposées : le travail dur de l'ouvrier et la création artistique qu'il
tentera de maîtriser pleinement. Chérif persévère dans cette voie grâce
à l'encouragement de ses amis, en particulier Madame Sauviat, disquaire,
spécialisée dans la chanson orientale, qui, ayant remarqué la qualité
de cette chanson, le dirigera vers Pathé Marconi. Ainsi la rencontre avec
Ahmed Hachelef, directeur artistique, sera également importante dans la
carrière de l'auteur. Les affres de l'exil et de la uerre d'Algérie le
poussent au repli sur soi et à la création. De cette situation paradoxale
naît l'œuvre musicale de Chérif qui va se tourner vers une carrière professionnelle.
Malgré son handicap culturel de départ et en dépit de son âge, Chérif
s'est attaché a acquérir une culture musicale en s'initiant au solfège,
au chant puis à l'harmonie. Conscient de l'indigence qui affecte le patrimoine
musical enfermé dans une tradition sclérosée, il tente de l'enrichir,
de le rénover sans gommer ses caractéristiques. Il a su créer un espace
d'expression ouvert sur la modernité, imposer une rigueur au niveau de
la création qu'il n'a pas manqué d'inc lquer aux jeunes chanteurs. Il
a en effet, encadré des groupes et formé des émules de la chanson moderne
qui, aujourd'hui encore, se réclament avec fierté du maître.
Parmi eux, on trouvera des noms connus
dans la chanson militante amazighe : le groupe Yugurten, Ferhat Imazighen
Imoula, Idir, Aït Menguellet, Malika Domrane, Nouara, Ahcène Abassi...
Chérif Kheddam avec Nouara en répétition à l'Olympia en 1985 Chez Chérif
Kheddam, poésie et chant sont intimement liés. La mélancolie d'antan a
cédé la place à une nouvelle conception de la musique, de la poésie et,
par suite du monde. C'est en effet, au niveau des textes que l'auditeur
peut dé eler la dimension révolutionnaire du poète à qui on doit plus
d'une centaine de chansons déjà répertoriées. Quatre grands axes intimement
liés dans l'esprit du poète traversent l'œuvre : l'amour, la terre, le
changement social et le combat identitaire. On se serait attendu à ce
que, homme issu d'une " grande " famille, Chérif se fut cantonné dans
le chant conventionnel où prédominent la morale et la religion.
Or, le poète transgresse la vision traditionnelle
pour en fonder une autre où l'interdit devient permis. Tantôt dans la
tradition, tantôt dans la modernité, Chérif Kheddam innove sans cesse.
Intimement liées, tradition et mod rnité finissent par constituer une
unité riche de sens marquant l'identité du poète et la revendication d'une
création permanente. C'est donc ainsi que Chérif Kheddam, de son vivant
même, fait déjà partie de la grande lignée des ancêtres, ceux qui avaient
jadis pour fonction de perpétuer la tradition ancestrale et de la transgresser
pour fonder une nouvelle conception du monde.
USMAN
Le groupe Usman
présente une expérience singulière dans l'histoire de la musique moderne
au Maroc. Usman est d' bord le fruit d'un travail culturel d'une association
amazighe, l'Association marocaine de la recherche et de l'échange culturel
(Amrec). Poussée par la situation marginale de la culture amazighe dans
le Maroc indépendant, l'équipe animatrice de l'Amrec décide de créer un
groupe musical pour porter au grand jour ses préoccupations culturelles.
Le groupe porte d'abord le nom de Yah.
Il est le prolongement d'une commission de musique créée au sein de l'association
par Ali Moumeni et Brahim Medrane. Dès 1974, Yah tourne dans les mariages
et reproduit les chants anciens. Le 29 mars 1975, Yah donna son premier
et ultime grand concert à Rabat au Théâtre Mohammed V. À l'issue du spectacle,
les responsables de l'association, confortés par le succès du concert,
décident de renommer le groupe. Usman (Éclairs) est né et se compose de
six membres : Ammuri Mbark, Said Bijàaden, Said Butrufin, Belàid el-Akkaf,
Tarik el-Maàrufi et Lyazid Qorfi. Dès sa constitution, Usman a opéré un
tournant décisif dans la musique amazighe. Le groupe interprète la poésie
moderne que composent certains membres de l'Amrec, tels Azayku, al-Jachtimi,
Akhyat et Moustawi.
Les thèmes abordés sont alors l'amour,
l'exil, l'identité… Outre des concerts dans les grandes villes, Usman
effectue des tournées dans ce taines régions du Sud, comme Taroudant au
printemps de 1975. Deux 45 tours sont enregistrés en 1976. Un tournée
européenne les mène sur les planches de l'Olympia à Paris les 5 et 6 février
1977. Le succès d'Usman n'a pas été le fruit du hasard. Outre la qualité
des poèmes chantés, le groupe se distingue par des arrangements modernes
inspirés des rythmes anciens. Usman a également chanté dans trois parlers
de la langue amazighe : tachelhit, tarifit et tamazight. Suite à des dissensions
au sein du groupe, Usman se sépare en 1978. Le soliste vocal du groupe,
Ammuri Mbark, commence alors une carrière solo. ait
Véhiculée depuis des tem s lointains par
les populations du Nord et du Sud du Sahara, la musique berbère ne date
pas d'hier. Elle a été transmise de génération en génération. C'est dans
les années trente qu'elle a connu un réel essor, alors développée par
l'Hajd Belaïd, poète compositeur berbère. Depuis sa disparition, tous
ses successeurs ont jusqu'à ce jour suivi son style et son système musical.
L'oreille musicale de l'ancienne génération qui ne parvient pas à sortir
de ce chemin qualifié de traditionnel, est restée fidèle à cette rythmique
répétitive dépourvue d'arrangements musicaux et de développement de la
matière son ; ce qui a entrainé une lassitude de la je ne génération actuelle,
avide de nouveautés et ouverte sur l'occident. Génération submergée par
les musiques européennes et nord américaine.
L'un de ces jeunes berbères, Aït, originaire
du sud marocain représente tout à fait le mélange des conflits et courants
vécus par ces deux générations. Né en 1966, issu d'une famille de musiciens,
il aura une enfance imprégnée de rythmes et de chants. Il sera très vite
attiré par la musique occidentale, Rock'n Roll, Blues... et en fera ses
premières armes. Il va ainsi participer à des soirées et émissions de
radio au Maroc... Il créera des groupes de musique dont Tazarzit et HH
Band et suivra une trou e théâtrale et mènera une vie associative en tant
que membre de l'Académie cinématographique. C'est en 1988 que Aït viendra
compléter ses connaissances à la Sorbonne dans une classe de chef d'orchestre.
Il abordera les musiques planantes et associera les musiques assistées
par ordinateur.
C'est au sein d'une association pour
la promotion des valeurs africaines qu'Aït redécouvre ses racines berbères
qu'il défendra sans relâche depuis 1991. Et c'est après un long cheminement
et de longues recherches musicales, que Aït parvient à réaliser ses différents
albums pour nous faire découvrir le patrimoine berbère d'une richesse
incomparable. Son ernier album (quatrième en date) intitulé "Berbère"
en témoigne. Il y introduit un jeu à la guitare et percussions africaines
tout en respectant l'esprit traditionnel de cette musique... Son objectif
avant tout est de faire connaître le berbère et le mêler à des rythmes
occidentaux, d'exploiter ce patrimoine qui est certes énorme mais peu
connu, émanant d'Afrique, source de toutes les musiques.
LHADJ BELAID
La tradition des
Rwayes (poètes chanteurs d'expression amazighe, aire tachelhit) constitue
l'une des traditions les plus marquantes dans l'espace de la création
poético-musicale au sud du Maroc. Elle se caractérise essentiellement
par la coexistence de la poésie et de la musique. Paulette Galand-Pernet
qualifie cette tradition de " poèmes de chanteurs professionnels. Les
trouveurs sont tout à la fois les compositeurs et les exécuteurs de leurs
œuvres ; ils circulent à travers le pays, formant en général une troupe
où les jeunes font l'apprentissage du métier en compagnie des plus expérimentés
et sous la direction d'un chef .
Chanteur poète et troubadour, Lhadj Belaid
a marqué l'histoire de la création poétique et musicale amazighes au Maroc.
Paulette Galand-Pernet disait qu'il est d'une grande renommée. Avec son
prestige de poète, il a formé un grand nombre de chanteurs trouveurs.
Il est né à Anu n Àdu aux environs de Tiznit à une date non précise (ça
ne peut être que la deuxième moitié du 19e siècle ; Alexis Chottin et
Paulette Galant-Pernet qui s'intéressaient au domaine de la poésie amazighe
postulaient qu'il avait soixante ans en 1933) dans une famille pauvre.
Orphelin dès son bas âge, il est obligé de quitter l'école coranique et
de s'adonner à toutes sortes de travaux : berger, direction d'un groupe
d'acrobates à Tazeroualt (lieu mar boutique : Sidi Ahmed Ou Moussa), etc.
À Tazeroualt, il a émancipé son amour pour la poésie et la musique et
a commencé à apprendre les premières règles de cet art dans une troupe
de chanteurs troubadours avant de créer sa propre troupe à laquelle ont
adhéré Mohamed Boudraà, Ali Es Saouiri et M'barek Belahcen. La constitution
de cette troupe lui a permis d'entretenir de larges relations avec les
notables des tribus et représentants makhzéniens.
Sa mort semble survenir vers 1945. Paulette
Galand-Pernet indiquait que les Rwayes qu'elle a interrogés sur le sujet
n'ont pas pu préciser la date de sa mort. La production de Lhadj Belaid
est un émoignage des transformations sociales qu'il observait au début
du siècle et de leurs effets sur les conceptions et les comportements
des hommes traumatisés par les violences makhzénienne et coloniale. Il
exprime aussi son inquiétude sur l'introduction d'autres valeurs et leur
diffusion au sein de la société soussie en particulier et la société marocaine
en général. Son répertoire poético-musical est partagé sur des thèmes
tels l'amour, les relations de ses voyages, critique sociale, poèmes d'ordre
religieux et moral. Les poèmes les plus connus de Lhadj Belaid sont Tadwat
d leqlem, Atbir umlil, Adêbib, ccerab, amuddu n bariz et amuddu n lehîj.
ALI CHOUHAD
Moulay Ali Chouhad a grandi dans un milieu
familial poétique. Père, mère et sœurs tous manipulent l'art du verbe.
Il est né en 1957 dans la région de Issaffen (Iberkak) dans l'Anti-Atlas
entre Taroudant et Tata. Très peu d'années sur les bancs de l'école primaire
du village : il passe plutôt son temps à imiter le son, le cri et les
chants des animaux et des humains. Mais il a surtout aiguisé sa langue
en se donnant dès son adolescence à l'art de la satire poétique, cet art
tant pratiqué dans la région entre garçons et filles de son âge (sœurs
et voisines). A l'âge de 13 ans, il a osé confronter par le vers d'autres
poètes adultes durant les séances d'ahwach / dderst (poésie chantée et
danse communale). Cet exercice de joute poétique, dangereux pour tout
poète, lui a donné une confiance qui ne cessera de s'affirmer.
Comme tout poète-chanteur de tradition
orale, Moulay Ali a bien entendu fait travailler sa mémoire auditive en
emmagasinant un répertoire de poètes classiques, tels Boubakr Aze'ri,
Boubakr Anshad, Ahrouch… En 1976, il fonde le groupe musical Izmaz à l'instar
es autres groupes à la mode dans les années 70, comme Nass El Ghiwane,
Ousman, Izenzarn. En 1979, il fonde Archach avec les jeunes de sa région
- Issaffen - qui continue jusqu'à maintenant et de façon régulière depuis
vingt ans, à enregistrer une cassette par an.
La quasi totalité des poèmes chantés,
que ce soit avec son groupe Archach ou seul, est de sa propre production
(mis à part un poème de Moustawi et quelques poèmes d'Aze'ri, d'Anshad
et de Sidi Hemmou). Quant à la musique, il lui arrive d'emprunter à Anshad,
Doudder' ou Lhajj Mohammad Amourague, ou même à Belaid, pour y chanter
ses propres poèmes. Il raconte que, en tan que garçon, il aimait bien
chasser les oiseaux, les écureuils et autres animaux. Mais, ne sachant
pas comment les attraper sans leur faire de mal, il s'est consacré, une
fois adulte, à l'apiculture. Ainsi, Moulay Ali Chouhad nous livre doublement
le miel, à travers le soin qu'il porte à ses ruches, et par sa propre
langue.
IZENZARN
Dans le champ musical
amazigh (berbère), l'expérience du groupe Izenzarn présente des particularités.
L'émergence de ce groupe se situe dans le contexte général des mutations
sociales au Maroc post-protectoral. L'émigration (exode rural dans la
terminologie sociologique marocaine) est devenue un phénomène irréversible.
La société rurale s'installe dans le milieu citadin et se confronte à
la fois aux processus violents d'intégration et d'assimilation et aux
problèmes sociaux résultant de la gestion arbitraire des biens communs
par la mafia makhzénienne. Cette situation nécessite l'invention de formes
nouvelles d'expressions poético-musicales (ou l'adaptation des formes
anciennes) pour exprimer à la fois la nostalgie des origines et la colère
vis-à-vis de politiques abusives.
Aussi, à cett époque, les groupe musicaux
anglo-saxons (tels les Beatles) mais aussi marocains (Nass el Ghiwan,
Jil Jilala, etc.) imposent leurs rythmes et influencent le développement
de groupes de musique dite populaire. Mêlant instruments modernes et traditionnels,
ces groupes interprètent des chants, inspirés de la tradition ancestrale
ou exprimant les sensibilités actuelles d'une génération issue de la première
vague des émigrants ruraux. Fondé à la fin des années soixante par un
groupe de jeunes issus des familles installées en ville, Izenzarn fait
parti des premiers groupes amazighs à moderniser et à radicaliser la chanson
amazighe.
Après des ribulations sous différents
noms, l'année 1974 consacre l'enregistrement de la première cassette.
Ainsi s'entame la saison printanière du groupe, caractérisé par des chansons
d'amour telles : Wad ittemuddun (voyageur), Wa zzin (Oh ! beauté), etc.,
de nostalgie et des valeurs traditionnelles : Immi Henna (Ma gracieuse
mère)... avant d'embrasser les thèmes contestataires : ttuzzalt (poignard),
ttâbla (plateau), tamurghi (sauterelles)... et ceci au début des années
80. La contestation chez Izenzarn se caractérise par la mise en cause
des discours dominants : Iggut lebrîh idrus may sellan igh islêh… Les
discours abondent Et pourtant Personne n'écoute la ra son et la mise à
nu de réalités difficiles : Nettghwi zun d teghwi tmmurghi gh igenwan
ikk d lhif akal… Nous sommes comme des sauterelles prises entre les cieux
et les terres asséchées, une réalité où règnent la peur, l'oppression
et la torture [tawda gh ugharas (la peur dans les chemins), izîtti wuzzal
(barreaux de fer), ur nemmut ur nsul (ni vivant ni mort)…]
La réussite du groupe est due à son style
musical insolite et à la poésie de ses chants qui présentaient déjà à
la fin des années soixante-dix les germes d'une révolution dans le champ
de la création poétique berbère moderne. Après une mésentente, le groupe
a connu une scission. Deux groupes se disputent le nom : Izenzarn Iggout
Abdelhadi et Izenzarn Chamekh. Mais, c'est le premier qui a pu s'imposer
grâce à l'image emblématique de son chanteur principal, Iggout Abdelha
Majid Bekkas en
trio
Majid Bekkas en trio African Gnaoua blues
Le 2 mars à 20h30 Institut français de Casablanca Après des années de
jazz, blues (notamment aux côtés de Peter Brotzmman, Louis Sclavis, Andy
Sheppard et autres), musique Gnaoua et africaine en général, Majid crée
un trio homogène qui reflète sa conception d'une musique marocaine moderne.
Le mélange du guembri, de la guitare acoustique et électrique, du oud,
du nei et de la kawala (flûte indienne) offre tou te sa place à l'improvisation.
Le CD du concert vient d'être enregistré en Belgique et sera disponible
sur le marché européen et au Maroc très prochainement. La musique des
Gnaouas fait partie d'une culture qui englobe l'ensemble de l'ancien Soudan
(Afrique de l'Ouest). La présence de la population noire au Maroc est
essentiellement due aux échanges commerciaux et culturels entre Tombouctou
et Marrakech, à l'époque, (16e siècle), où Ahmed El Mansour Dahbi partait
à la conquête du Soudan. Si la musique afro-américaine a connu une large
diffusion dans le monde entier et avec le succès que l'on connaît, la
musique des Gnaouas est restée plus confidentielle, mais bien vivace dans
sa communauté d'ori ine. L'objectif de Majid Bekkas est de donner un nouveau
souffle et une dimension internationale à cette musique avec le souci
d'en conserver l'essence (spiritualité, pentatonisme, instruments traditionnels),
tout en l'agrémentant de nouveaux éléments. Premier prix de flûte orientale
au Conservatoire national de musique de Rabat, Rachid Zeroual a beaucoup
enregistré au Maroc et en Egypte. Il est le premier à avoir introduit
la kawala dans la musique marocaine. Son ouverture au jazz est due à sa
rencontre avec Majid Bekkas au Festival des Oudayas. Né au Maroc en 1957,
Khalid Kouhen vit en France depuis 1978. Bercé dès l'enfance par les musiques
traditionnelles du Maroc et du Soudan, il s'est ouvert au f l des années
à de nombreuses cultures musicales: jazz, musique brésilienne, afro-cubaine,
indienne... Il est considéré aujourd'hui comme l'un des musiciens les
plus talentueux dans le monde de la percussion. Majid Bekkas, guembri,
guitare, oud et chant Rachid Zeroual, nei, kawala Khalid Kouhen, percussions
ROCK' N ROLL
REBORN
ou la renaissance du Métal Marocain Multi-influences
avec une nouvelle vision métallique combinant plusieurs tendances d'où
le terme« MMM ». l'idée est née sur proposition d'Amine Hamma en 2002
avec, AbdeSamadBourhim , Nabyl Guennouni, Nabil Andaloussi et Saad Elbouidi
ces derniers se sont donnés comme objectif de relancer la scène métal
après les splits successifs des mastodontes Immortal Spirit , des névro
ses KillerZone , desobscurantistes In the Nightmare mais aussi le repos
des guerriers des Nekros. Le 16 février 2003 , une date que les REBORN
ne peuvent oublier, arrêtés et accusés dans le cadre de l'une des plus
tristes et absurdes affaires qu'a connu le Maroc durant ce début de siècle
, après un bref passage à OKACHA «prison civile de Casablanca», REBORN
sont de retour plus déterminés que jamais à faire du "MM". REBORN est
un groupe qui jouit d'une notoriété sur de la scène marocaine, avec une
sonorité lourde combinant heavy/death/thrash/grind/moroccain beats, leurs
titres à motivation sociale traitent du danger que représente l'Homme
pour son monde et pour sa propre espèce. Actuellement les REBORN sont
entrain de Travailler pour "FORGIVE BUT NOT FORGET" literallement "PARDONNER
MAIS PAS OUBLIER".
SYNCOP
« SYNCOP » est un groupe de Heavy/Hard progressif, leurs
compositions puisent leur identité, dans les différentes influences et
tendances de ses membres, on y retrouve du hard, du funk, du pop et parfois
des clins d’œil de jazz. Après la séparation de leur premier groupe «
BLIZZARD », Nizar et Soufiane n’arrêtaient pas de se voir pour jouer la
musique qu’ils aiment et aussi d’i proviser dans des styles différents,
c’est là qu’ils décident d’inviter Hicham ERREHALI (Batteur), une vielle
connaissance du guitariste. Après plusieurs séances de JAM, d’improvisations,
nos musiciens se mettent d’accord pour changer de direction, et de s’orienter
vers un style techniquement plus complexe et riche musicalement : le Hard
rock progressif, tout en continuant de reprendre les compositions de leurs
groupes préférés.
OVERDOSED
Le groupe a été fondé en 2000 à l’initiation de faycal
chayane chanteur du groupe. Cette ormation a commencé a suivre diverses
nuances « rock » à tendances variées (Stoner, Rock Classique, Métal….)
Ils ont effectué 16 concerts dans différents endroits du pays (Rabat,
Casablanca, Mohamedia) et ont aussi participé au boulevard des jeunes
musiciens avec leur 1er album. Le mouvement du rock s’est transformé en
métal déchené. Les overdozed ont surpris le public lors d’un dernier concert
le 29 février 2004 a rabat, avec un power métal aux riff puissantes et
progressives. Le groupe a aussi bouleversé la scène avec des reprises
de légendes tel que les Deep Purple et les Black Sabath, une mélodie jaillie
du jeune talentueux mounir hoiwara, violoniste du group, qui effectivement
a donné sens aux rythmes, et à la progressivité. Le deuxième album « rock
prog » est au complet avec un peu près 9 titres y compris « the Crow »
« condamnation » « tears of divine » composé avec la participation de
chaque membre de la formation. Composé lyriquement par youssef seddiki,
jeune écrivain u groupe aux textes mythologiques, de façon artistique
et poétique. Overdozed sont toujours en tournée avec leur dernier album
« miracle ».
REQUEST
ReQuesT Band Metal Ca fait plaisir de savoir qu’il y des
gens qu croient fort au metal marocain, l’esprit et le don est présent
faut juste un p’tit coup de pouce pour que ça avance …. Le groupe ReQuesT
a vu le jour en 2002 , comme tout début le notre était très difficile,
on a du surmonter beaucoup d’épreuve pour faire notre première scène,
qui a été fructueuse puisqu’on nous a attribué le prix du meilleur groupe
de music occidentale, et Anas meilleur batteur ,ça nous a énormément donné
confiance en nous même, et nous a encourager pour le prochain Boulevard
des jeunes musiciens. ReQuesT se compose de 7 personnes, toutes amoureuses
de la bonne music. Notre devise est de ne pas se lier à un style précis
mais j uer la music que nous jugeons bonne et "écoutable". La Création
du Groupe L’idée de former un groupe de heavy métal date de l'année 2002,
encore étudiants à la fac des sciences, on s'est dit moi Mehdi et Jamal
pourquoi pas tenter notre chance et former un groupe de metal , le style
heavy a été décidé presque naturellement ,vu nos préférences musicales
. Un samedi on est allé a Jamma Chellouh, on a loué une batterie, on est
resté toute l'après midi a hurler c'est moi qui hurler je croyais que
j'avais une belle voix lhamdou lilah j'ai changé d'instrument, Mais la
sortie officielle du groupe ReQuesT a été l'an dernier, quand Nabil et
Driss ex-Vi us ont rejoint la bande , puis on est resté longtemps à jouer
sans vocal jusqu'à rencontrer Alia et puis le dernier c'était Marouane
.C'est un peu ça notre p'tite histoire. par Anas Benzidyia
GLAM INSANE
C'est par une froide nuit (blanche !) qu'Ayla.M eut l'idée
de créer un groupe composé uniquement de filles en entendant chanter Meryem.S.
Il n'y eut pas de difficultés à convaincre Kawthar.D à se joindre au groupe
en tant que bassiste, puisque l'idée l'interessait et qu'elle jouait de
la basse depuis un certain temps. Le problème se posa par contre dans
la recherche de guitari stes, ce qui ralentit quelque peu la réalisation
du projet. L'idée ne se limite pas seulement à créer un groupe de rock
féminin mai s aussi à une féminisation du rock au Maroc, scène courageuse
mais masculine majoritairement. Le but du groupe serait d'arriver à travers
la musique de créer une identité propre et à enrichir la vision du rock
en dévoilant un point de vue 100% féminin, une sorte de "love metal" ,
un peu à l'idée du groupe finlandais HIM, mais avec interpretation féminine.
Cela ne veut pas dire que toutes les autres influences sont totalement
issues de groupes féminins ou encore à voix féminine. En effet les Glam
Insane oeuvrent à reprendre des morceaux tels que Sweet dreams, optant
pour un mélange de la version originale (Eurythmics) et celle de Marilyn
Manson, mais aussi à composer leurs propres morceaux...
TRIBUTE
. Un jour, une histoire. L’histoire d’une idée, passée
au stade de projet par la force des choses, et finalement concrétisée
par l’avènement d’étudiants pleins de talents. L’idée de créer un groupe
de musique de HEM Rabat – à l’image du groupe de HEM Casablanca, mais
d’un style spécial – fut longtemps méditée et par une administration qui
encourage l’initia ive estudiantine, et par des étudiants qui optent pour
l’ouverture et le concours à l’épanouissement. Au début de l’année scolaire
2004-2005, le besoin d’un écho artistique a résonné, et a donné lieu à
une audition pour créer un groupe de musique, audition à laquelle plusieurs
talents musicaux, jusque là discrets, ont répondu présents. Aujourd’hui,
HEM compte parmi ses étudiants un groupe de musique, décidément nommé
Tribute. Tribute est un groupe formé d’étudiants HEM, toutes classes confondues,
en l’occurrence de la 1ére, 2éme et 3éme année, plus un externe. Le nom
du groupe illustre un hommage à de grands groupes de musiques, par les
repri es de leurs chansons les plus connues. Le penchant des membres du
groupe est plutôt du style « Rock », ce qui n’empêche en rien d’avoir
un répertoire diversifié, et une possible fusion ou alternation entre
différents styles musicaux.
UTOPIA
Formé récemment par les deux membres du groupe « Mind
Astray » Zouheïr (Lead guitare) et Hakim (Bass), accompagnés du talentueux
vocaliste, parolier, et poète Amine ainsi que le légendaire Abdeltif (Batteur).
Utopia est un projet ambitieux et audacieux qui tente d’ajouter une nouvelle
vision au Rock M rocain. Influences: Metallica; Symphony x; Moterhead;
Thin lizzy; Led zeppelin; Faith No More.
The CAPITALS
"THE CAPITALS" est un groupe de rock constitué d'un guitariste
(Steff), un bassiste (Soyda), et un batteur (Jais). Ses influances musicales
sont : Nirvana, Muse, red hot chili peppers, green day, et offspring.
Le groupe a plein de projets pour l'avenir, donc visitez notres site web
pour plus d'information sur les futurs concerts. Infos sur votre groupe
: • Date de création: 20 Aout 2004 • Styles: Punk • Première scène: Kabila,
22 Aout 2004 Contacts • Email: bigboy_665@hotmail.com • Adresse: Casablanca
HIP-HOP
U-CEF. "Halalium" Apartment 22 /Pias
Le groove urbain Arabe débarque ! "Marocain né à Rabat,
U-cef commence la batterie à l'âge de 10ans. En 1990 il déménage à New-York
où il se bat comme un musicien égaré, vivant de petits boulots le jour
et essayant de jouer et d'écouter un maximum de musique le reste du temps.
rapidement il s'infecte des sons urbains et développe un goût prononcé
pour le hip-hop et les mélanges de funk et de jazz contemporain.. Après
4 ans dans la grande vi lle, batteur pour des groupes de jazz et de rock,
U-cef déménage à Londres où il se joint au groupe techno-worldbeat Pan.
Après une coute vie remarquée, le groupe se sépare et il crée The Big
Idea un nouveau regard radical sur la musique marocaine.Il s'installe
un home-studio et le travail commence. Les 12 morceaux du disque recherchent
la fabuleuse idée que le Hip-hop, la Jungle, les beats Funky, le Melhou,
le gnawa, l'Ahwash ( musique berbère du sud du Maroc), le Flamenco et
la House peuvent tous partager le même lit et faire des bébés en pleine
santé. Halalium fait partie d'une grande aventure qui ne fait que commencer.
le potentiel d'amener les sons d'Afrique du Nord à l'âgedu digital est
un pari dans lequel U-cef va prendre un rôle décisif.
|